9 Septembre Fonteilles vers Conques
Durant la nuit, la pluie à résonné sur le toit de la caravane mais nous avons bien dormi. Nous nous levons à 6H15. Le petit-déjeuner fut copieux, à l'instar du diner d'hier soir. La route commence bien, pas de dénivelé important et un sol agréable pour marcher. Nous faisons nos courses à Espeyrac, il est tôt mais le prochain village est à quelques Kms, nous risquons de trouver les portes closes des magasins. L'épicerie est chichement achalandée, notre choix est très limité même pour le pain. La personne qui tient la boutique est plutôt triste, elle se lamente, les pèlerins ne sont pas vraiment au rendez-vous et ils n'achètent pas grand chose mais comme les étalages sont peu garnis ils n'ont pas trop de choix.Nous essayons de lui remonter le moral mais nous devons repartir.
Au sortir du village nous rattrapons Amalia, la mexicaine qui avait partagé notre chambre aux Gentianes. Nous faisons route ensemble. Au prochain village nous constatons que les boutiques de bouche sont fermées, un panneau nous informe qu'il y a un centre du pèlerin en sortant du village. Nous nous y arrêtons pour manger, il y a des sanitaires; une table et des bancs sous un auvent. Nous repartons, avec Amalia, le chemin est assez facile mais gras. C'est essentiellement des pâturages et quelques champs cultivés. Le temps est bien, du soleil mais pas trop chaud.
Nous marchons d'un bon pas, j'ouvre la marche avec Amalia, Claude B suit juste derrière alors que Claude D est un peu en retrait par moment. Il fait des photos du paysage, des animaux. A un moment, il faut tourner à gauche alors que le chemin continue. Nous continuons, à un croisement du chemin avec une route nous faisons un arrêt pour nous reposer, nous regrouper. Claude D ne paraît pas à l'horizon. Je l'appelle sur son portable mais il n'y a pas de réseau, nous sommes en pleine campagne; nous l'attendons, je dis à Amalia qu'elle peut continuer si elle veut parce que ne le voyant pas cela risque d'être long. Après une dizaine de minutes d'attente, je dis à Claude B de m'attendre là, je vais retourner sur le chemin. J'ai marché environ 300m, je croise un pèlerin. Je lui demande s'il a dépassé quelqu'un, il n'a vu personne. Je reviens rejoindre Claude B. Le téléphone sonne, c'est Claude D qui se trouve sur une route qui va vers Conques, et en direction d'un hameau St Marcel. Il a du oublié de tourner à gauche, il a filé tout droit. Nous décidons de nous retrouver dans ce hameau qui devrait se trouver à 1Km. A peine évoquions nous la distance que nous nous apercevons, Claude D est à 300m dans la plaine.
Regroupés, nous reprenons la marche ensemble. Nous faisons une halte à St Marcel et continuons vers Conques qui est à 3,5Km. Nous avons 2Km de plat et 1,5Km de descente assez raide dans un sentier-couloir. Je maitrise la descente, grandes enjambées avec les bâtons, ce n'est pas très académique mais efficace puisque je suis aux portes de Conques en 20mn. Nous allons directement à l'abbaye de Ste Foy ou nous dormirons 2 nuits. Nous découvrons le village blotti dans la vallée avec son imposante abbatiale. Nous sommes assez stupéfaits des vitraux, de l'extérieur; l'on dirait des plaques de tôles qui ont été mises pour obstruer les ouvertures. Nous ferons la découverte ce soir ou demain. L'abbaye qui est juste derrière l’abbatiale accueille une centaine de pèlerins, c'est important.
Dans la cour, des boissons fraiches sont à notre disposition, les chaussures doivent y être déposées sur des étagères. Nous sommes un peu inquiet, un groupe est rassemblé au milieu de la cour; un accueillant leur demande de sortir le strict nécessaire, de mettre le reste (sac, chaussure, etc.) dans un sac en plastique et que celui-ci sera entreposé dans une pièce spéciale. Nous comprenons que ce groupe a été piqué par les punaises dans un gite la veille. Toutes les précautions sont prises pour éviter la propagation de ces insectes qui causent pas mal de problèmes sur le parcours. Nous passons à l'enregistrement, nous réglons les 2 nuits; ce soir nous dormirons en dortoir et demain nous aurons une chambre de 3 lits. Nous réussissons à négocier un lavage-séchage machine, quel luxe. Nous mettons le maximum de linge dans la machine. Nous faisons un petit tour en ville, prenons un verre en terrasse. Le soir, dans le réfectoire nous retrouvons des pèlerins que nous connaissions. Outre Amalia, nous retrouvons les angevins. Avant chaque repas, il y a un petit discours par un des 5 moines prémontrés. Après le repas nous récupérons notre linge sec, nous le plions et le rangeons. A 21H il y a une présentation du tympan de l'abbatiale par le père Jean-Daniel. Ce fut un bon moment, enrichissant et la présentation était faite avec beaucoup d'humour. Ce moment fut suivie d'un concert.
Avec Claude B nous décidons d'aller nous coucher alors que Claude D va y assister et visiter l'abbatiale de l'intérieur. Si Claude B va directement se coucher, je passe quelques coups de téléphone; en rentrant Claude B dormait. Je grimpe dans mon lit, prend mes médicaments et m'endort très rapidement.