30 AOUT BODENAYA - COMPIELLO 28 kms
Ce matin levé à 6h15 en musique. L’heure ayant été décidée à la majorité des pèlerins la veille. Le petit déjeuner était prêt, simple et classique. Le petit problème c’est qu’il n’y a que deux lavabos pour les 26 pèlerins alors il y a de l’attente. Nous déjeunons pendant ce temps. J’ai eu le sommeil très léger, j’ai beaucoup de mal à faire une nuit avec un sommeil profond. À 7h20 nous partons mais avant il y a eu les au-revoir et les photos avec David ce qui a pris un certain temps, ce fut un très bon gîte.
Après avoir passé la Espina il y a une montée raide et j’ai eu du mal à respirer je n’avais pas pris mon Sérétide. Je demande à Claude de me donner ma trousse sur le côté du sac dans laquelle se trouvent mes médicaments. J’en prends quelques bouffées et nous repartons. Il y a toujours de la montée mais moins prononcée. Le chemin est plaisant à marcher. Ma respiration va mieux. Devant nous il y a deux pèlerins que nous côtoyons depuis plusieurs jours un Tchèque et un italien. Nous traversons des hameaux de campagne tels que je les connaissais dans les années 60 ; sales, mal rangés, vieillots.
À Tinéo nous devons nous arrêter pour faire les courses pour le midi et prendre un verre. Au café nous demandons où nous pourrions trouver une Tienda. Le serveur nous indique que c’est dimanche et que tout est fermé, nous prenons chacun un sandwich et nous partons. Claude D téléphone aux filles pour leur dire que tous les magasins sont fermés. Une personne les avait informés mais qu’elle pouvait les dépanner. Elle travaillait dans un atelier de fabrication de pains et dérivés. Elle le leur a donné une grosse tourte fourrée au fromage et jambon ainsi que des morceaux de pain. Vers midi nous avons trouvé un petit endroit pour nous installer pour déjeuner, les filles nous ont rejoint 10 minutes plus tard. Nous avons partagé notre trésor de victuailles.Nous sommes repus et il y a des restes. Nous sommes au milieu de la montée, après Tinéo ou il y avait 6 km de montée pour un dénivelé de 500 m. C’est reparti, nous avons mis une heure, ensuite un plateau et une petite descente jusqu’a un village. Nous y faisons le plein d’eau car nos gourdes sont vides. La descente continue, elle est longue, plus de 3 km et c’est ça qui est difficile . Il y a maintenant un beau soleil qui doit être chaud mais fort heureusement nous nous trouvons en sous-bois. Après chaque descente il y a une montée et là avec Claude B nous étions fatigués nous avions fait plus de 23 km. Claude B n’a plus d’eau quand à la mienne, elle a bien baissé ; 2 km plus loin nous arrivons dans un hameau nous allons voir dans plusieurs maisons/fermes si nous pouvons avoir de l’eau.J’en trouve dans une ferme très rustique, le dépaysement. Le paysan est très sympa, il me fait enregistrer sur un cahier et me tamponne la crédencial. Il y a plusieurs pèlerins qui iront chez lui chercher de l’eau, il nous donne des pommes. Comme il y a eu une table piquenique sur la place nous nous arrêtons et les mangeons tranquillement. D’autres pèlerins arrivent et s’arrêtent également. Il nous reste 3 km à faire mais sur du bitume et en rase campagne. Enfin nous arrivons à Compiello. Il y a de la place au gîte Ricardo, nous y allons, c’est très bien. Le gîte est neuf, en service depuis six mois. Les filles qui avaient retenu dans l’autre gîte nous accompagnent ; Claude D annule leur réservation. Nous faisons les courses. Pour ce soir nous ferons un repas commun avec le reste de la tourte, tomates, pâtes à la carbonara confectionnées par Claude B et crème caramel de chez Nestlé. Revenu au gîte nous faisons nos taches quotidiennes lessive et l’enregistrement. Nous prenons un verre et pendant ce temps un gros orage éclate grêlons et pluie, vraiment le gros orage. Le repas fut excellent et copieux arrosé d’un rosé du pays. Espérons que nous allons passer une bonne nuit.
