13 SEPTEMBRE 2015 SANTIAGO / PARIS
La nuit fut moyenne, Après avoir fait les préparatifs, nous disons au revoir aux femmes. Nous allons prendre notre dernier petit déjeuné au Seminario. Nous repassons à l’albergue pour récupérer nos sacs et ce sera le départ. En prenant mon cahier dans le petit sac à dos je découvre une punaise de lit je comprends mes piqûres que j’ai eu la veille. Direction le bus pour l’aéroport. L’avion et puis Paris. C’est fini pour 2015.
12 SEPTEMBRE 2015 SANTIAGO
Je me lève tard, je suis le dernier, il est 9h15. Les autres ont presque fini le petit-déjeuner. J’ai pourtant assez bien dormi j’ai été piqué par je-ne-sais-quoi, quelques boutons sur le bras et les pieds. Dans la salle à manger une dame nous regarde. Au bout de quelques instants elle aborde Claude D. C’est une pèlerine norvégienne que nous avions connue 3 ans auparavant. Dans la matinée tour en ville et au marché où nous retrouvons notre marchande de fruits et légumes. Il n’y avait plus l’autre marchand de poulpe mais une jeune vendeuse qui faisait la même chose, mais mal placée. Au milieu il y a un stand qui prépare des sandwiches et des gaspachos salade, nous goutons et en achetons, c’est succulent. Nous revenons acheter quelques fruits et trouvons un bar pour une sangria avec nos plats. Les femmes ont déjeuné à l’albergue. Nous allons prendre un café au Seminario. Avec Claude D nous essayons de retrouver le restaurant où nous avions bien mangé il y a deux ans mais en vain. Passage place Galicia pour voir le bus et redescendre. Nous repérons le parcours pour le départ de demain. Nous rentrons à l’albergue vers 18 heures. Je prépare mon sac, fait les comptes et finir l’écriture. Le dîner se fera dans un petit restaurant espagnol nous prenons des rationes, très bon petit repas.
10 SEPTEMBRE 2015 BURRES / O PEDROUZO 15 kms
Ce matin levé à 7h. La nuit fut bonne pour tous. À la cafétéria nous prenons le petit déjeuner, c’est difficile d’avoir une place assise mais nous en trouvons après 7/8 mn d’attente. Le petit-déjeuner est en libre service toats /beurre/confiture, etc. Alors que Claude B et moi-même sommes prêts, Claude D discute avec 2 allemands. Il descend rapidement et nous faisons un tour dans le jardin en attendant Claude B. Nous regardons les pêchers et le petit pont sur lequel un escargot essaye de traverser. Claude D prend quelques photos. Je regarde du côté de la route et j’aperçois quelqu’un ressemblant à Claude B je ne vois plus son chariot. Je dis à Claude D que Claude B est parti. Nous partons précipitamment, dans la montée je sens une douleur au mollet gauche, je ralentis, je marche normalement sans forcer. Claude B nous attendait sous un arrêt de bus au sommet de la côte. Agacé de toujours attendre, il est parti et est assez fâché. Nous faisons profil bas en attendant que la normalité reprenne ses droits. À Calzada nous n’avons pas a chercher le chemin, il y a beaucoup de pèlerins qui passent. Nous quittons la route pour marcher sur du chemin entre les bois d’eucalyptus et les prairies. Nous ne reconnaissons que quelques endroits par-ci par-là mais ce qui nous surprend le plus c’est le nombre d’albergues ou de pensions qui ont ouvert en quelques années. Mon mollet tient mais je ne dois pas forcer le pas. Le dialogue entre les deux Claude revient petit à petit. Nous revoyons la stèle du pèlerin décédé à 69 ans sur le chemin à un jour de Santiago. La fontaine / stèle de 1949 d’une irlandaise qui est décédée à Santiago au terme de son second parcours. Nous rencontrons une boite publicitaire pour une albergue, dès qu’un pèlerin passe devant, l’enregistrement se mets en marche.
Nous entrons dans O Pedrouzo à 12h15. Nous prenons un verre avant de rejoindre notre gite. L’albergue est bien indiquée, nous y pénétrons à 13h30, Nous étions partis ce matin sous un temps bas couvert avec un peu de crachin, nous avons dû sortir les capes mais ce midi le temps se dégage il y a quelques rayons de soleil. Nous nous installons dans l’albergue et avec Claude D nous allons faire les courses pour ce midi ce sera lentilles chorizo fromage et bananes arrosé d’une bouteille d’eau gazeuse. L’albergue est bien, c’est une très récente maison. En cuisine il n’y a que le micro-onde et de la vaisselle. Après la douche nous faisons une lessive à la machine. Ensuite écriture et sieste. Les femmes sont arrivées vers 14 heures. Vers 18 heures nous allons faire un tour dans le bourg pour repérer un restaurant. Nous essaierons de retrouver celui que nous avions eu il y a 3 ans. Nous le retrouvons et dînons dans ce lieu, c’était bien nous rentrons vers 21h30.
11 SEPTEMBRE 2015 O PEDROUZO / SANTIAGO 18,5 kms
Réveil à 7h, nuit moyenne et départ à 8h après un petit déjeuner dans le gîte. Il fait assez frais mais surtout beaucoup de brouillard. Une fois avoir quitté la ville nous entrons dans un chemin en sous-bois d’eucalyptus. Le chemin est bon c’est assez agréable à marcher. Il y aura moitié route moitié chemin entre sous-bois et pâturages. À 9h30 nous faisons une pause dans un petit village où il y a beaucoup de pèlerins. Il y a une petite église où l’on peut tamponner sa crédencial, c’est le village de San Pali. L’intérieur de l’église est très sobre mais très joli. Nous repartons dans une montée, le soleil perce, le temps est devenu beau. Nous avons eu deux à trois belles montées et bien sûr des descentes. Sur le chemin en faite nous ne reconnaissons que peu de choses. Le camping où nous avions pris un verre il y a trois ans ou nous y récidivons aujourd’hui. Étant à 7 kilomètres du centre de Santiago nous espérons trouver ce qu’il faut pour déjeuner à San Lazaro ou à l’entrée de la ville soit à 4 km. Au niveau de l’aéroport, les haies sont garnies de gestes de reconnaissance des pèlerins, des croix en bois agrémentent les grillages, des vêtements des plus insolites, il y a le coin des soutiens-gorges et celui des slips féminins, d’autres vêtements, des chaussures, etc. Au Moto Grosso nous nous arrêtons pour faire des photos, il y a beaucoup de monde. Le Moto Grosso c’est une grosse statue en métal qui a été édifié lors de la venue de Jean-Paul II. Ensuite c’est la descente sur Santiago avec les escaliers avant de franchir l’autoroute et d’arriver au rond-point. 500 m après nous trouvons une épicerie et une boulangerie. Nous achetons les fruits et laitages, nous déjeunons dans la boulangerie en prenant boissons et pizza ou une empenada et bien sûr café et thé. Une heure après nous arrivons à la cathédrale où il y a également beaucoup de monde sur la place. Après la traditionnelle séance des photos devant la cathédrale quelques retrouvailles avec des Français que nous avions rencontré sur le chemin, nous nous dirigeons pour les remises de Compostela, il y a une file d’attente au moins 100 m dehors; alors nous reviendrons. Direction le gîte qui est effectivement à 300 m de la cathédrale. C’est assez original un lit double en bas et un simple en haut. Nous devrions avoir des blocs mais là l’hospitalière à tout changé pour nous donner 6 lits en haut. Nous nous arrangeons pour avoir un lit double et un lit haut pour les femmes et nous trois des lits haut. Finalement nous aussi nous auront un bloc, un lit double en bas (Claude B et moi) et un lit en haut (Claude D). C’est adopté avec un peu de réticences mais bon nous n’avons pas d’autres choix. Nous faisons nos lits, douche, petite lessive (la dernière). Les femmes vont en ville. Nous nous irons plus tard. Nous restons un peu dans le gîte à discuter avec les italiens, entre autres. Le soir nous allons tous dîner dans un petit restaurant de la ville que nous connaissions chez Manolo, le restaurant du pèlerin à ne pas manquer.
9 SEPTEMBRE 2015 MELIDE / BURRES 21 KM
Ce matin je me suis levé tranquille à 7h30 pour le petit déjeuner et à 8h45 nous partons. Lors ce que nous avons mis le nez sur le balcon nous avons été fascinés par le lever du soleil rouge. C’est une image magnifique pendant quelques minutes, le soleil rouge du matin ne présage pas d’une belle journée. Ce petit-déjeuner était sympa traditionnel et assez copieux. Les femmes sont parties un quart d’heure après nous. Dès la sortie de Mélide, ville que nous ne reconnaissons pas beaucoup hormis ses côté gris, vieux et pauvres que nous apercevons. Il y a beaucoup de pèlerins et ce sera ainsi jusqu’à Arzua. À quelques centaines de mètres de la sortie de la ville nous reconnaissons le lieu, les bancs où nous avions déjeuné un midi. Le chemin est fait de petites bosses avec des dénivelés de 10 à 50 m mais comme il y en a beaucoup c’est dur pour les jambes. Nous traversons beaucoup de bois d’eucalyptus. Le trajet est partagé entre la route et les sentiers. Quand au temps, au départ il est bien couvert et nous avons eu un peu de bruine ce qui nous a obligé à sortir notre pèlerine. Nous faisons des rencontres marquantes sur le chemin. Vers 10h30 un pèlerin revient de Santiago pour retourner à Limoges avec un chien et un chariot ressemblant a celui de Claude B utilisé il y a quelques années. En fait il est l’ami de Michel lequel Michel avait contacté Claude B en mai pour avoir les descriptifs du chariot. Il en a fait un sur les conseils que lui avait donné Claude B mais en ne respectant pas ni certains matériaux et ni certaines recommandations. Notamment il a percé les montants pour fixer les vis et ceux-ci ont cassé plusieurs fois dont tout récemment, il faut le faire réparer. Il retourne sur Saint Jean pied de Port et ensuite il prendra le train pour Limoges. Cela va lui prendre un bon moment car il a récupéré un chien et il ne fait que 15 km par jour. Quelques kilomètres plus loin alors que nous nous arrêtons pour enlever nos capes, une femme assises par terre et semble avoir des problèmes. Claude D va la voir et en fait elle souffre de problèmes féminins, nous lui donnons un Voltarène et discutons un peu avec elle. Quelques minutes après elle se sent un peu mieux et est prête à repartir. Elle nous accompagne jusqu’à Arzua qui est à environ 6/7 kilomètres. Nous passons Ribadiso ou nous avions dormi et dîner à l’albergue municipale. À Arzua nous faisons quelques courses fruits et fromage et déjeunons sur une petite place. Il y a des cafés autour et nous allons en prendre un ou un thé, nous en avons besoin car le temps s’est refroidi. À l’entrée d Arzua nous constatons l’évolution du pèlerinage, il y a maintenant cinq ou six auberges. À 13h30 nous repartons mais au bout de quelques mètres nous remettons les capes car la pluie revient il nous reste environ 5 km. Il y a moins de pèlerins sur le chemin beaucoup se sont arrêtés à Arzua comme nous avons réservé nous pouvons marcher plus tard. Le chemin se passe sans encombre. Du chemin au village du gîte il y a bien 800 m. Le village ne comprend que quelques maisons. Après les formalités quotidiennes de taches, nous essayons de réserver à O Pedrouzo et Santiago. Les femmes nous ont rejoints au gite. Pour réserver à Santiago c’est assez compliqué il n’y a presque plus de place. Nous passons plus de deux heures au téléphone sur celui de Claude D et le mien. Nous trouvons une albergue dans la vieille ville qui n’avait plus que six places ce qu’il nous fallait. Nous dînons à la petite cafétéria, c’est simple mais correct. Nous nous couchons à 21h.
