29 AOUT CORNELLANA - BODENAYA 20,5 kms
J' ai passé une mauvaise nuit, il n’y avait pas de couverture. Je me suis couché juste avec mon sac à viande, une heure après j’ai ajouté la serviette et j’ai pris un T-shirt mais à 1h du matin je ne dormais toujours pas.J’avais froid et surtout l’impression de ne rien avoir sur moi. À 2h du matin je me suis levé pour aller aux toilettes et boire de l’eau, j’ai également pris la couverture duvet dans le sac de Claude B; j’ai eu soif toute la nuit. J’ai du m’endormir vers 3h du matin pour un réveil à 6h. Les autres Claude et les filles ont passé une bonne nuit. Ce matin j’ai les mollets durs et raides. Les Claude ont également les jambes lourdes. Nous abusons de la crème NOK et START. Nous faisons notre petit déjeuner café, chocolat, pain beurre confiture et ce fut très bien. A 7h30 nous partons il faut faire le tour du monastère pour reprendre le chemin et évidemment nous partons du mauvais côté. Dès le début du chemin nous commençons par une montée sur 3 km où nous passons de 30m à 190 m d’altitude sur un peu de route, beaucoup de chemin et un peu de sous bois. Après la montée, jusqu’à Salas nous empruntons un chemin qui est principalement en descente avec quelques montées et quelques passages pierreux qui sont raides mais de courte longueur. À Salas nous sommes fatigués, nous avons bien marché, assez vite d’ailleurs. La petite ville n’est pas très accueillante. Dans le centre il y a une église assez typique et devant, une porte fortifiées avec un donjon carré et un début d’enceinte. Nous prenons un verre de jus d’orange pressée (zumo). Pendant que les Claude font les courses pour le midi je pars car il y a 6 km de montée avec un dénivelé de + 500 m. La première partie (3 km) se passe assez bien. La montée est constante mais lente. J’avance lentement, je n’ai pas retrouvé les jambes devant l’arrêt de Salas. Le sentier est en sous-bois le long d’une rivière en contrebas mais que j’apercois à peine sous la végétation forestière. A mi- parcours un groupe me double. Je me range pour les laisser passer et je fais une pause de cinq minutes. Je reprends, 300 m plus loin il y a un virage et surprise après c’est une montée abrupte sur 700/800 m. A 100m dans la montée les Claude me rattrapent au moment ou je tombe nez à nez avec un superbe cèpe, il est très beau mais je ne peux que l’admirer. Nous nous arrêtons plusieurs fois pour arriver au terme de cette montée; enfin nous y arrivons. Nous nous retrouvons sur une importante route nous devons l’emprunter sur 500 m, c’est un trajet sur le plat et c’est bien reposant après de longs efforts. Dès que nous rentrons de nouveau dans le sous-bois c’est de nouveau la montée et elle est très raide. Nous avons moins 2 km pour arriver à Porcilès. Claude D va à son allure c’est-à-dire qu’il est loin devant. Je marche avec Claude B, Jean-Claude d’Annecy nous rejoint, Il nous dépasse. Nous avançons au ralenti avec de nombreuses haltes quand il y a de l’ombre. Néanmoins nous arrivons dans un village de quelques maisons mais pas de panneau pour Porcilès. Alors nous continuons et ça monte toujours mais plus légèrement nous continuons jusqu’à un arrêt bus ou le groupe qui m’avait doublé dans le sous-bois est arrêté. A notre arrivée, ils repartent. Nous nous installons à l’arrêt bus pour déjeuner. Comme le gîte n’ouvre qu’à 14 heures nous nous reposons et repartons à 13h30. Il nous reste 1,5 km jusqu’au gîte. C’est un gîte en donativo complet, gîte, dîné et petit déjeuner. Il y a quelques règles à respecter, les règles de la communauté. C’est assez simple mais il doit y avoir une bonne ambiance. Le gîte est spécial dans sa gestion tout en donativo même dans l’accueil. David le patron, toujours souriant, nous annonce que nous sommes chez lui comme chez nous. Il considère les pèlerins comme une famille et la famille vit ensemble. Il y a un groupe d’espagnols catalans qui sont bruyants pendant le repas. Celui-ci est tout simple une soupe une salade un yaourt vin et pain. L’ambiance fut bonne pendant ce diner, nous faisons la vaisselle et nous nous couchons.