2013
4 Juillet IRUN -- PARIS
Le réveil se fait tranquillement vers 7H. Sur les 6 lits de la pièce, 2 sont vides, 2 sont occupés par des filles polonaises qui ne sont pas pressées de partir surtout la jeune et nous qui savourons ce réveil sans bousculement. Nous ne sommes plus que tous les deux, nous sommes presque prêts, il est 8H, l’on nous demande de partir. Nous prenons le petit-déjeuner dans un bar, nous sommes près de la France les prix sont plus élevés que d’habitude. Après 15 mn de marche, nous arrivons dans la zone frontalière avec encore une dizaine de magasins. Je vais faire un petit tour, c’est très intéressant pour les alcools et le tabac surtout, de toute façon nous n’avons pas de place pour prendre quoi que ce soit. Nous traversons un pont et c’est la France. Des douaniers contrôlent des camions. La gare est à 100m. Comme nous avons un train Bayonne-Paris à 17H il faut que nous nous occupions dans la journée. La personne de la SNCF nous conseille St Jean de Luz, il y a un train dans 1/4H et 20mn de trajet. Nous optons pour cette solution.
A la gare nous cherchons à poser nos sacs mais il n’y a plus de consignes. Sur le marché, nous discutons avec un commerçant qui est membre d’une association de conservation du chemin de Compostelle, il nous conseille d’aller au presbytère pour poser les sacs. Effectivement nous pouvons les laisser. Nous pouvons découvrir la ville allégé. C’est une charmante ville, il y a une grande plage avec une digue en mer et une entre la plage et la ville. Nous apprenons que plusieurs raz de marée ont détruit une partie de la ville et que déjà plusieurs digues ont été construites. Le temps est couvert et frais, beaucoup ont une veste, nous sommes habillés léger et devons marcher pour se réchauffe. Nous faisons presque le tour de la plage jusqu'à la falaise et revenons. Le soleil arrive, ca fait du bien. Les nuages sont bloqués au pied de la montagne. Nous déjeunons tranquillement en terrasse d’une brasserie; maintenant le soleil tape. L’après-midi nous faisons le tour du port, nous apercevons ces barques typiques de la région. Il est venu l’heure de récupérer nos sacs. A Bayonne nous achetons quelques victuailles pour le diner, des journaux pour prendre quelques nouvelles de la France. Le trajet jusqu'à Paris se passe bien, nous n’avons pas trouvé le temps trop long. Montparnasse, Clichy et Asnières je rentre à 0H30.
3 Juillet BILBAO -- IRUN Bus
Nous avons passé une bonne nuit. Nous descendons à 8H pour le petit déjeuner en self mais il n’y a pas grand-chose, il y a 4 pèlerins et un groupe de jeunes allemands. Nous partons à 9H. Nous allons à pieds jusqu'à la gare routière qui doit être à 15mn. Il y a beaucoup de monde, en Espagne le car est très utilisé. Nous prenons les billets au distributeur pour le départ de 15H. Nous mettons nos sacs dans des boxs consignes, nous avons eu un peu de difficulté pour entrer le chariot démonté de Claude mais tout est rentré. Nous allons au musée Guggenheim par le tramway, il y a 4 stations de la gare routière. Au pied de l’édifice, c’est impressionnant; Cette taille gigantesque. Nous entrons, il y a du monde mais ca avance rapidement. Le RDC c’est l’univers du métal, des lames de fer en diverses spirales; ca été offert par Mittal, il devait avoir un stock à liquider. J’entre dans une première mais je ne me sens pas à l’aise, elles font au moins 3m de haut, alors je ressors et je contourne seulement les autres. Claude à bien aimé, il les a toutes visitées, il doit y en avoir 5 ou 6 en tout. Au premier étage c’est l’art pendant la guerre, il y a la partie pop’art avec des tableaux de Andy Warol, des Bastais des vrais tableaux. C’était intéressant. Il y a la partie des tableaux créés pendant la guerre d’artiste plus ou moins connus, les affiches de la guerre. Au second étage c’est du baroque débridé, quelques toiles intéressantes mais souvent une imagination créative curieuse. Nous croisons le couple hollandais qui fait une pause culturelle. Après 3h de contemplation nous sortons ravis de .cette visite menées un peu au pas de course. De retour à la gare routière, nous déjeunons de tapas et reprenons nos sacs.
Le bus à une 1/2 H de retard, c’est un peu folklorique pour l’embarquement mais c’est l’Espagne. Le bus est confortable. Le trajet se passe bien il a presque rattrapé son retard. Les 2H30 de trajet se sont bien passées. A Irun c’est un petit crachin qui nous attend. Nous demandons à un groupe de femmes la rue du gite, l’une d’entre elles nous y conduit; il est à 500m. C’est un donativo, c’est propre mais assez spartiate. Un groupe de jeunes filles sont dans le hall, elles vont commencer demain le chemin. Elles ont toutes les brochures, nous leurs donnons quelques conseils surtout de s’alléger des guides. Nous nous installons et partons découvrir la ville. Après être passé à l’office du tourisme, nous voulons marcher en ville mais le crachin est plus dru je vais donc me chercher ma veste imperméable; Claude m’attend. De retour, nous marchons un peu mais comme la pluie s’installe nous nous installons 1H dans un bar en attendant le diner. Le restaurant que nous avions repéré ouvre, nous disons au serveur que nous sommes pèlerins. Il nous installe dans un coin et il nous propose le menu pèlerin. Pour le dernier soir nous décidons de manger un menu normal avec sangria. De ce fait il nous installe dans la salle de restaurant, c’est plus sympathique. Ce fut un très bon repas, la sangria pas au top mais nous avons fait un très bon repas. Retour au gite qui est plein et la nous découvrons que les pèlerins sur le retour, comme nous, ne sont pas admis; je me garde d’en parler. Je demande une couverture car il fait frais et je ne souhaite pas défaire mon sac.
1 Juillet Gernica - Lezama 16Km
Pour moi la nuit a été moyenne, j’ai beaucoup toussé; j’étais encombré et il faisait chaud. Ce matin je prends de l’antibiotique et 2 solupred. Claude à passé une bonne nuit. Nous prenons le petit-déjeuner à l’auberge, c’est un libre service assez bien garni. Nous partons à 7H50. Nous suivons une anglaise et une allemande pour traverser la ville comme elles ont une carte ca nous dispense de rechercher les flèches. Il nous emmène jusqu'à la fresque représentant « gernika » le tableau de Picasso.
Nous l’admirons et ne pouvons pas l’immortaliser; chaque pèlerin prend des photos. Nous repartons par le chemin fléché, nous passons entre le tribunal qui est dans une splendide bâtisse et un musée également dans de beaux bâtiments. Nous longeons un parc très bien entretenu. A la sortie de la ville il y là la traditionnelle montée d’un dénivelé d’au moins 250m. Le chemin était un vrai chemin sans boue. Nous avons abondamment transpiré alors que la température douce ne dépassait pas les 20°. Nous pratiquons beaucoup de chemin en sous bois et encore une superbe montée de 2 km sur une route. Nous la faisons tranquillement sans nous arrêter. Les jeunes nous dépassent, il y a beaucoup de monde. C’est difficile. Claude veut faire une pause mais je lui dis de continuer même plus lentement si besoin parce que un arrêt et repartir ca va être très très difficile. Nous nous arrêtons à la fin de la montée, réhydratation et une barre de céréales nous requinque un peu. Un km plus loin il y a un petit village avec un café, nous nous y arrêtons. Quelques pèlerins dejeunent d’un sandwich. Nous demandons si nous pouvons en avoir mais la dame nous dit qu’elle n’a plus de pain. Il faut aller au village suivant à Larabetzu à 1/2h de marche. Nous n’avons pas le choix donc direction ce village. C’est de la descente, c’est bien. Au village nous trouvons la petite auberge ou une bonne douzaine de jeunes pèlerins sont installés en terrasse, nous en connaissons plusieurs. Ils partent car ils vont jusqu'à Bilbao. Nous, nous prenons notre temps il ne nous reste plus que 3Km pour Lezama, dernière étape avant Bilbao. Nous déjeunons d' œufs au plat avec des frites, une bière et un café chacun le tout pour 8€. Je pense qu’il y a du y avoir une erreur, ca arrive souvent en Espagne. Le reste de la route est plat sur du bitume. A l’entrée de la ville nous retrouvons le couple hollandais et un allemand que nous connaissons, ils sont à une terrasse en attendant l’ouverture du gite. Nous allons repérer ou il se situe. Une femme attendait devant les grilles, elle nous demande si nous voulons dormir ici. Comme nous acquiesçons elle nous dit que l’ouverture sera à 15H, dans presque une heure, mais que l’on peut laisser les sacs ; elle est l’hospitalière et elle reste la. Nous nous délestons et allons rejoindre les pèlerins à la terrasse à l’entrée de la ville. Nous revenons à 15H. Le gite est tout récent, il est petit, environ 25 couchages, mais très propre et bien tenu. Il y a même une machine à laver. C’est un donativo. Les pèlerins arrivent dans l’après-midi, nous retrouvons Jean-Yves et Denise ; en fait les jeunes sont allés jusqu'à Bilbao alors que les plus âgés ont fait étape à Lézama.
Le soir nous allons diner d’un groupe de 7 personnes. Nous passons par l’église, il y a un chemin de croix très spécial. Toutes les figures sont représentées mais accrochées à une grandes croix couchées. Nous descendons vers les petits restaurants, nous longeons une salle de pelote basque, en faite ils jouent avec des raquettes ca ressemble plus a du squash. Dans le restaurant il y a tous les pèlerins du gite. Nous prenons un combinados et un verre de vin, c’était très bon. L’ambiance était également excellente, c’est la veille de l’arrivée à une grande ville ou beaucoup vont se perdre ? Un français qui vient souvent travailler dans cette ville vient s’attabler a coté de nous car son restaurant habituel est fermé. Il est surpris de l’ambiance car habituellement il ne voit pas de pèlerins, il conservera un bon souvenir. Nous retournons au gite pour 22H juste avant la fermeture.
2 juillet LEZAMA -- BILBAO 19 Km
Bonne nuit mais encore encombrés, je continue mes antibiotiques et mes solupred. Nous nous posions la question dans quel café prendre notre petit-déjeuner, elle a été vite résolue. Tout le monde était dans le café au coin de la rue. Bonne ambiance au café et après des au-revoirs à 8H30 nous partons. Nous longeons une nationale sur 4Km jusqu'à Zamuldio. A l’église nous obliquons sur la gauche, encore un peu de bitume et nous entrons dans les sous-bois. Et là 3 à 4 Km de montée. Nous dominons l’aéroport de Bilbao. Ce matin je n’ai pas de jambes, j’ai du mal à respirer. Malgré la monté ou je force sur ma respiration je n’arrive pas à me dégager. C’est long et difficile. Nous passons sur un chemin au bord d’un ravin, il faut faire très attention surtout Claude avec son chariot car la bande de passage ne fait pas plus de 40 cm, dans quelque temps il faudra trouver un autre trajet. Nous commençons la descente sur la ville, nous traversons un grand parc.
Elle est très étendue mais c’est quand même une ville de 200 000 habitants. Nous arrivons à une première cathédrale. Il doit y avoir un gite dans les environs. Nous visitons la cathédrale. Nous cherchons le gite, je demande à quelques personnes et a des taxis la rue s’ils connaissent la rue. Il doit se trouver assez loin, j’y vais. Claude m’attend sur le parvis, je lui laisse mon sac. Je fais plus d’un km, je demande à des personnes. Ils téléphonent au gite et on leur dit qu’il est fermé depuis 2 ans. Je reviens et nous continuons vers le centre ville en suivant le fléchage. Nous traversons un mail et ensuite il y a soi des. Dans Le centre ville c’est la vielle ville. Nous la traversons et continuons sans y prêter trop attention, nous suivons le fléchage. L’albergue se trouve en sortie de la ville, donc encore assez loin. Nous traversons un pont à coté de la gare et entrons dans un quartier exotique, genre Barbes. Nous marchons environ 1/2h soi environ 2Km pour retrouver un quartier plus correct. A un carrefour nous demandons ou se situe une albergue car il doit y en avoir une très proche. Comme souvent dans cette province, une personne nous propose de nous conduire. Nous le suivons car l’albergue qui doit être effectivement à coté est une école et est encore fermée. Nous suivons le fléchage donc tout va bien. A un moment il y a plusieurs chemins, plusieurs fléchages notre guide nous emmène dans un parc en nous disant des choses que nous n’avons pas compris mais nous comprenons qu’une albergue est en haut du parc. Nous traversons le parc, ca monte. Sur la route il nous dit que c’est tout droit, ce que nous comprenons, lui semble bifurque sur un chemin. Nous continuons la route mais perplexe car nous sommes sorti de Bilbao. Nous continuons, ca monte bien. Nous demandons notre chemin et l’albergue. Ils nous confirment que c’est bien par la et que nous n’en sommes pas très loin. Après un virage, nous apercevons un grand bâtiment ressemblant à une école avec plusieurs personnes devant qui ressemblent à des pèlerins. C’est très vieillot. Ca ne ressemble pas à une auberge de jeunesse et pourtant c’est bien une albergue de pèlerins. Actuellement elle est fermée, elle n’ouvre qu’à 15H soi dans 1h30. Nous consultons la carte et le GPS de mon téléphone; en fait nous sommes à 4km de Bilbao dans une albergue répertoriée sur la carte, l’auberge de jeunesse que nous cherchons se situe juste en dessous à 500m en viol d'oiseau. Nous réfléchissons à ce que nous allons faire. Continuer nous emmènerai jusqu’à Portagulete, nous pourrions revenir en train mais il est 13H30, nous n’avons rien pour déjeuner et il n’y a rien dans les environs pour faire des courses. D’autant qu’a 1km il y a la « pente del diablo » une montée de 1,8km pour 200m de dénivelé. Il nous semble déraisonable de poursuivre mais plutôt redescendre pour trouver un logement. Nous regardons si nous pouvons descendre directement vers l’auberge mais nous ne voyons pas très loin alors commencer à descendre pour remonter ce ne nous enchante pas. Un homme jouait au ballon avec son fils, nous l’interrompons pour lui demander conseil. Le sommet de l’auberge est le bâtiment bleu que l’on aperçoit, nous pouvons descendre par les rues en passant par le portail du fond du terrain de jeu et ensuite descendre presque tout droit mais ca descend beaucoup nous dit-il. Nous suivons ses conseils, la descente est raide effectivement mais en 1/4H nous sommes devant l’auberge. Ouf. Nous nous installons dans une chambre de 4 places, nous ne serons que tous les 2. Après la douche et la reconfiguration des sacs en mode retour, démontage des bâtons, du chariot, etc. Nous redescendons en ville pour déjeuner mais il est presque 16H y aura-t-il encore des endroits pour manger? Le bus nous prend juste à coté de l’auberge, nous mettons 20mn pour aller dans la vielle ville. Nous trouvons un bar ouvert, nous prenons 2 tapas, un demi de bière et partons à la visite de la ville. Nous nous arrêtons à l’office du tourisme pour obtenir un plan de la ville et des renseignements sur la gare routière et les horaires de bus pour Irun. La gare routière est à 15mn de marche de l’auberge ou nous sommes, ce sera pratique. Nous parcourons la vielle ville et le quartier des affaires plus moderne. C’est le festival des animations de rue, il y en a plusieurs dont un véhicule spécifique mut par un vélo, avec un piano et des chanteuses d’opérette en costumes, c’est magnifique. Plus loin des jongleurs, de véritables pros.
Nous découvrons les Champs-Elysées de Bilbao avec ses grands magasins, ses centres d’affaires, etc. Nous nous dirigeons vers le musée Guggenhein et un célèbre pont, ce n’est pas très loin. C’est un endroit gigantesque et magnifique, l’architecture du musée est très spéciale. Elle me fait penser à l’opéra de Sydney. Le pont complète cet ensemble. Nous contemplons, photographions. A l’extrémité du pont il y a des ascenseurs pour descendre au niveau du fleuve, à l’entrée du musée nous en empruntons un pour être au pied de cette immense construction. Après avoir fait le tour, nous revenons dans le centre ville, comme il est à peine 18H, nous nous installons 1H a la terrasse d’un café et parlons. La fatigue se fait sentir nous avons besoin de nous poser. Nous faisons une petite rétrospective de notre séjour. Nous retournons dans la vieille ville pour diner mais presque tout est fermé, quelques bar à tapas sont encore ouvert mais ils sont très chers. Nous rencontrons Jean-Yves et Denise qui sont comme nous à la recherche d’un lieu pour diner. Nous en trouvons un qui nous convient, nous nous y installons en terrasse. Ils logent dans une auberge de jeunesse mais à coté de la première cathédrale ou nous avions fait des recherches de gite. Pour eux comme pour nous c’est le dernier soir, demain ils retournent à Gernika pour visiter le musée et ensuite retour en France dans l’Ardèche. Nous, nous visiterons le musée Guggenheim demain matin et nous prendrons le car pour Irun dans l’après-midi. Nous dormirons dans un gite à Irun avant de revoir la France et Paris. Après le repas nous rentrons à l’auberge par le bus, il a fallu l’attendre 15mn ; nous entrons à notre logis à 22H.
30 juin MARKINA - GERNIKA 20 Km
Nous avons passé une bonne nuit. Nous prenons le petit-déjeuner au gite, c’est également copieux et bon. Nous partons vers 7H30, le propriétaire nous conseille de prendre la 1ère route à droite ce qui devrait être un raccourci. Au point de vue distance, nous n’avons pas gagné grand-chose mais en difficulté oui. Nous avons du gravir une belle petite montée et ensuite bien sur une descente, chercher notre chemin entre les prés alors que le chemin normal est presque plat ; c’était une belle mise en condition. Pour sortir de la ville le chemin longe une petite rivière entre une zone industrielle. Nous pénétrons dans des près, toujours sur le bord de la rivière, c’est très humide. Il y a de l’eau, de la boue; Claude se démène pour ne pas prendre d’eau dans ses chaussures et je suis de temps en temps obligé de lui soulever son chariot.
De plus nous avons des barrières à ouvrir et fermer. Ensuite c’est un chemin dans un sous bois qui est boueux et glissant en montée. Après une bonne heure de marche nous arrivons a la petite ville de Bolivar, ville de naissance de Simon Bolivar un colonisateur de l’Amérique du sud. Nous y faisons une petite pause, il y a une bonne dizaine de pèlerins. Comme de coutume nous quittons la ville par une belle montée. Le chemin se poursuit par des montée et descentes moyennement prononcées qui font parti de notre quotidien. Il y avait toujours des flaques d’eau, des ravines, de la boue ; le chariot de Claude à é été mis a rude épreuve aujourd’hui. A l’approche d’un village, lorsque nous sortons d’un petit pont il y a une ravine très raide de quelques mètres seulement mais il faut être prudent car il y a des risques de glissades. C’est la que l’un des bâtons du chariot de Claude se désolidarise, il a perdu un écrou, avec tous ces passages difficiles ce n’est pas surprenant qu’un problème arrive. Normalement il a tout prévu, il doit avoir des écrous de rechange. Il y a du matériel mais il ne manque que cette taille d’écrou. Il y a une maison juste à coté, nous allons demander s’il a du matériel mais non. Beaucoup de pèlerins que nous connaissons passent et nous encouragent. Le village est à 250m, nous avançons lentement en ayant fait une réparation de fortune. En cours de route, je trouve un fil de fer je consolide le chariot. Ce n’est pas le top mais ca pourra peut être aller jusqu’au bout, à tout hasard j’en garde un morceau au cas où. A l’entrée de la ville il y a un sous sol d’ouvert et pas mal de matériel de bricolage, nous demandons au propriétaire s’il n’aurait pas un écrou de 5 correspondant. Malgré la langue nous nous faisons comprendre et il nous trouve un écrou autobloquant, l’idéal. Le chariot remonté nous repartons tout heureux. Sur la place centrale il y a un bar ou l’on peut avoir des bocadillos ou autres. Comme bon nombre de pèlerins nous nous arrêtons pour déjeuner au menu tapas et bière. L’après-midi se passe sans problème pour le chariot. Nous avons toujours le même type de chemin vallonné et boueux mais le soleil est apparu et il fait même chaud. Gernika est en vue, heureusement car nos réserves d’eau sont presque épuisées. Nous faisons le plein à une fontaine à l’entrée de la ville, a quelle distance va-t-on trouver notre gite ou plutôt auberge de jeunesse? Il y a un groupe d’enfants qui joue à proximité, je leur demande ou se situe cet établissement, pour eux c’est à environ 2 km. Nous avançons 200m et nous demandons à des gens devant un bar, pour confirmation. Après avoir discuté entre eux pendant 5 mn, l’un d’entre aux nous dit de le suivre c’est à 250m. C’est en effet pas très loin. Nous nous enregistrons et découvrons la chambre. Elle est très propre mais très exigüe, nous sommes 8 dans 15m². Nous choisissons nos lits et nous nous mettons à les faire, les draps sont fournis, ce n’est pas ce qu’il y a de plus simple mais nous ne sommes pas très exigeants. Nous allons à la découverte de la ville mais il est tôt dans l’après midi il n’y a pas beaucoup de monde. Un train passe en plein milieu c’est assez bizarre pour nous. Nous faisons un tour, prenons un verre et rentrons à l’auberge pour passer quelques coups de téléphone et se reposer. Nous retrouvons quelques connaissances. Vers 19H nous retournons en ville pour diner. Nous allons un peu plus loin que nous étions allés cet après-midi, nous demandons à un homme qui semblait flâner. Il nous emmène dans l’avenue Pablo Picasso et c’est la que nous avons tilte que Picasso et le tableau Genika avait un rapport avec cette ville. En effet c’est dans cette ville qu’il y a eu les premières répressions de la guerre civile espagnole immortalisée par ce célèbre tableau. Ce brave monsieur nous accompagne en nous commentant les restaurants, les boutiques, les places, etc. Nous découvrons la mairie et une jolie place. Il est un peu collant, comment allons-nous nous en débarrasser ? Heureusement il y a un restaurant qui propose un menu pèlerin ou sont attablés en terrasse le couple hollandais et quelques autres pèlerins, nous nous y installons. Nous commandons, la terrasse est pleine. Quelques minutes après le début de notre diner, le couple de français Jean-Yves et Denise arrivent mais comme il n’y a pas de place à coté ils s’installent plus loin. Avant de repartir nous discutons avec les français qui sont également à la même auberge.