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8 Septembre AMBASMETAS - ALTO DE POIO 24 Kms
Très bonne nuit, Presque pas de démangeaisons, si ça peut s’arrêter ce serait très bien. Levé à 5h30, petit déjeuner simple, mais c’est courant en Espagne. Départ sur la route dans le noir, à l’entrée de Vega de Valcarce, après 1 km, Claude B a une urgence. A Los Herrerias nous prenons la route la plus courte mais la plus pentue pour l’ascension vers O Cebreiro. Une première partie sur la route et dès la première montée je coince un peu. J’ôte ma polaire, Claude D reste avec moi, je vais doucement alors que je n’ai pas de problème particulier. Claude B avance bien. Nous continuons lentement avec des petites pauses. C’est en regardant le chemin parcouru que je me rend compte de la dénivellation que nous avons parcouru. Après la montée il y a un plat jusqu'à La Fada, ce qui permet de reprendre mon souffle et de récupérer. Après La Fada nous recommençons à monter sur un chemin assez raide, mais ça se passe bien, je fais la marche en tête et je retrouve un peu de tonus malgré des pentes raides. A La Laguna nous faisons une pause jus d’oranges naturels. En fait sur 6 kms nous avons monté de 600m d’où la difficulté. Nous repartons sur le chemin qui monte mais plutôt modérément. A deux ou trois kms, il y a la grosse borne qui nous indique l’entrée de la Galice.
Nous ne manquons pas de prendre des photos. C’est une jolie borne pleine de messages de pèlerins. Nous arrivons assez rapidement à O Cebreiro(1350m). Le village est en fête, un grand marché avec de nombreux stands, tant en vêtements que de produits régionaux et souvenirs. C’était le week end de la Ste Maria et de Ste Negro ? L’église était très fréquentée, une vingtaine de franciscains officiaient en robe de bure blanche. Une procession se préparait en l’honneur de la vierge noire installée sur un piédestal prête à être portée. De nombreux cierges électriques (c’est le progrès) son achetés et déposés près de la Vierge. Nous faisons un tour du village. C’est un village typique de montagne, avec ses maisons en pierres, inspirant la solidité. Il est un peu plus de 11h, Joan nous dit d’après ses contacts qu’un restaurant est recommandé pour son plat de poulpes, spécialité de la région. Mais le service ne commence qu’à midi. Nous décidons d’attendre un peu pour déguster le poulpe à la galicienne. Je vais faire un tour du marché avec Claude D, Joan et Claude gardent les sacs. Ils iront après nous. Donc à midi, nous nous installons et dégustons ce « poulpo galiego » accompagné par un bouteille de vin blanc. Un délice. Nous reprenons le chemin, 3 kms de route en descente. Nous prenons un chemin qui monte légèrement pour arriver à un col à 1250m ou l’on peut admirer une statue de pèlerin. A 14h nous arrivons a Hospital de Condesa. Le village est quelconque, Claude D va voir le gite qui semble correct. Nous téléphonons à celui de Alto de Poio, il reste de la place, nous décidons de poursuivre 2 kms supplémentaires. Le chemin est plutôt en descente, mais pour les 200 derniers mètres nous attaquons un montée à 25%. Au lieu de m’arrêter au début, j’ai fait 50m pour trouver de l’ombre. Le démarrage fut difficile, difficile ; 50m plus loin j’ai du m’arrêter quelques minutes. Je suis reparti doucement jusqu’au bout. Claude D a fait la montée sans difficulté alors que Claude B a du faire une pause également. Le gîte est juste au bout de la montée. Les pèlerins déjà arrivé sont aux premières loges pour admirer les efforts des pèlerins essoufflés et leur joie d’être arrivés. Nous nous installons, le dortoir est correct. Joan arrive quelques instants après. Nous faisons nos tâches habituelles et prenons un verre en terrasse. Le ciel est noir sur la gauche de O Cebriero. C’est un orage qui s’annonce, il y a des éclairs, nous rentrons d’urgence notre linge. Le soir nous avions des réserves plus des spécialités achetées à O Cebreiro, nous nous installons dans le café ou nous retrouvons le breton et les 2 alsaciens attablés près de nous.
