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1er Septembre BIERCANOS DEL REAL CAMONO – MANSILLA DE LAS MULLAS 28 Kms
Nuit très très mauvaise. Des démangeaisons tout la nuit. Dans la nuit je me suis mis du lait corporel sur les bras, sur le visage, j’avais l’impression que des bêtes me couraient sur le visage, l’horreur. Ca me démangeait, ça me démangeais, je me grattais, je me grattais, finalement j’ai très peu dormi. En me réveillant le matin, j’avais la main gauche engourdie, en l’examinant je constate qu’elle avait presque doublé de volume. Dans la salle de toilette je trouve Claude D et lui montre ma main. Il est étonné et me dit que j’avais quelque chose sur le visage, en fait c’était des punaises que j’avais écrasé la nuit. Après le petit déjeuner, nous demandons aux hospitaliers ou il y avait un centre de soins. Ils nous indiquent qu’il faut aller jusqu'à Mansilla, en fait là ou nous devons aller. Nous partons, et marchons 2 heures pour rejoindre le village de Religos de las Matas ou nous devrions trouver un café. Chemin faisant j’ai de plus en plus de mal à assurer les battements du bras gauche en utilisant mes bâtons. En fait l’œdème montait vers le coude. Au village nous voyons une enseigne indiquant « pharmacie et centre de soins ». Nous nous dirigeons vers cet endroit. J’ai le sentiment qu’il faut que je consulte rapidement et je suis inquiet par l’amplification du gonflement. Le centre est malheureusement fermé de la veille et il faut impérativement aller à Mansilla. En face du centre nous trouvons un café, et nous décidons de prendre notre petit déjeuner et de voir plus tard car il n’est que 9 heures. La patronne du bistro à qui nous expliquons mon problème me confectionne un sac de glacons avec un linge et me réconforte en me disant qu’il s’agit de piqures de petites bêtes, que ce n’est pas grave. Elle appelle à la rescousse une amie qui travaille dans un hôpital, celle-ci nous dit qu’il faut arrêter de marcher et aller à Mansilla au centre de soins sans tarder. Elles appellent un taxi pour faire les 20 kilomètres restants. Il me dépose au centre, sur la route nous doublons beaucoup de pèlerins qui marchent sur le chemin qui longe la route. Au centre l’on me fait une piqure et l’on me prescrit une pommade à mettre pendant 48h. En sortant je n’ai que 500m à faire pour rejoindre le centre ville, mais avec mon problème et la piqure j’ai du mal à marcher. Ca me démange beaucoup et avec le soleil c’est encore pire. Pendant que les Claude et Joan cheminent j’achète ma pommade, je découvre la ville et repère le gîte. Une personne y fait le ménage. Je lui demande si je peux déposer mon sac à dos étant donné que je suis souffrant. Pas de problème. C’est allégé que je visite la petite ville sympathique mais sans véritables attraits. Je contacte Claude D plusieurs fois dans la matinée et je les attends mais le hasard fait qu’ils arrivent par une autre rue et nous nous retrouvons au gîte ou j’avais réservé les places pour nous 4. Après une bonne douche nous nous dirigeons vers un restaurant ; nous en trouvons un avec une particularité, l’intérieur est en brique de terre. Très bon repas, le patron parlait un peu le français. L’après-midi repos Joan nous propose de partager notre repas avec d’autres pèlerins. Nous avons achetés du produit pour les punaises à mettre dans le lit. J’ai mis mon duvet et mon sac au soleil. Greg, un polonais, est cuisinier il va nous préparer le diner, il faut simplement participer au ravitaillement. Au repas du soir nous nous retrouvons une douzaine de pélerins autour de la table avec pas moins de 8 nationalités. Ce fut un très bon repas avec une très bonne ambiance malgrè les barrières linguistiques. Petit point noir, ca me démangeait alors je me grattais. Une très bonne ambiance régnait dans ce gîte, avec une hospitalière très dynamique et drôle.