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31 Aout TERRADIOS DE LOS TEMPLARIOS – BERCIANOS DEL REAL CAMINO 23 Kms

Bonne nuit, après un petit déjeuner léger autour du distributeur de boissons et gâteaux. Joan nous chauffe les thés et chocolat avec sa résistance. Nous nous enfonçons dans la nuit noire. Avec nos lampes sur le front, nous sommes très vigilants pour suivre le fléchage afin de rester sur le bon chemin. Dans l’obscurité, nous rattrapons d’autres pèlerins sur la route. En milieu de matinée nous croisons un deuxième pèlerin qui fait le chemin de retour. Un courageux…C’est un français d’Annecy qui est parti depuis le mois de mai et qui rentre à pieds. Aujourd’hui le chemin est vallonné, et nous traversons pas mal de bois, la Meseta à changé de paysage. S’il y a toujours du vent il est dans notre dos et cela nous pousse un peu, c’est plus agréable. Nous sommes descendus d’une centaine de mètres d’altitude. Nous traversons deux petits villages sans grand intêret et ensuite c’est Sahagun ville assez importante surtout pour sa gare de triage. A la sortie nous faisons une pause bien méritée. A quelques mètres, il y a une magnifique porte ancienne d’entrée de ville. Le chemin est toujours assez facile, je commence à trouver le rythme mais encore loin du niveau des Claude qui caracolent toujours en tête. J’ai mal au dos, c’est le poids du sac et les piqures de puces de lit et moustiques qui ont fait leur apparition. Claude D surtout à des gros boutons sur le dos. Moi j’en ai quelques uns sur les bras. Il n’y a que Claude B qui est épargné. C’est vers 12h que nous arrivons à Bercianos Del real Camino.

Il nous faut trouver le gîte. Il y a un hostal sur le coté. Claude B souhaite que l’on déjeune et que l’on cherche plus tard, il est fatigué. Avec Claude D nous partons à la recherche du gîte, alors que Claude B reste à l’ombre sous les arbres attendant qu’on le prévienne. En cours de route nous trouvons une épicerie et achetons le nécessaire pour le repas de midi et allons jusqu’au gîte. Dans la cour du gite il y a des petits arbres avec des tables et des chaises, idéal pour s’installer. Nous téléphonons à Claude B qui ne répond pas. Je pars à sa recherche, mais nous jouons au chat et la sourie. Ayant trouvé que nous avons été un peu long, il est venu au gîte et ne nous ayant pas vu, il est retourné au point de rendez-vous par un autre chemin. Nous finissons par nous retrouver et déjeunons ensemble. Joan nous rejoint. A 13h30 le gîte ouvre, plusieurs pèlerins attendent. Notre gîte est un ancien séminaire, les murs sont en terre et paille. L’intérieur est propre, les lits sont faits. Je choisi le lit dans un coin. L’après-midi tâches quotidiennes et sieste méritée. Je me sentais en forme, mais inquiet des piqures de puces et moustiques qui grossissaient dan le cou. Le dos me faisait encore un peu souffrir mais dès que le sac était retiré, tout rentrait dans l’ordre. Aujourd’hui c’est l’anniversaire de Joan, 49 ans. Elle nous offre un verre à l’hostal à l’entrée du village. Le village fait penser à un village mexicain, nous sommes en plein western. Des maisons en terre, vielles, sans clôture posées dans les champs sous un soleil de plomb. Nous sommes restés une heure au café en parlant de tout et de rien. En revenant j’ai fait un tour dans le centre du village qui compte plus de 250 habitants. Les maisons sont colorées avec beaucoup de dépendances en terre et paille. Tout autour du village, des monticules avec accès et portes pour entrer. Nous n’avons pas pu savoir à quoi servaient ces locaux enterrés.. Je vais jusqu'à l’église très récente à la sortie du village et retour au gîte. Le gîte était un peu religieux et nous avons participé à 19h à une prière en commun et moment de réflexion. Ce fut un moment enrichissant de recueillement et de fraternité. Le repas fut très convivial pour au moins 2 raisons : Joan avait apporté une bouteille pour son anniversaire qu’elle a partager entre une vingtaine de pèlerins et c’était la dernière soirée des hospitaliers qui sont remplacés toutes les 3 semaines ; ils étaient très décontractés. A la tombée de la nuit nous avons admiré le coucher de soleil sur une butte, en fait ces monticules servaient de cave du temps ou il avait beaucoup de vignobles dans la région, moment plein de beauté. La soirée s’est terminée par des chants. Des italiens et allemands nous ont chanté des ballades populaires de leur pays et Joan une chanson en hébreu. Le coucher du soleil fut rapide mais magnifique avec des couleurs rouges et ocres. Pour finir les hospitaliers ont offert des pâtisseries en l’honneur de l’anniversaire de Joan. Un moment de partage et d’amitié que nous avons vécu plusieurs fois sur le chemin… Nous avons filé nous coucher, car la fraicheur du vent et la fatigue devenaient un peu pesantes.