4 Septembre Chanaleilles vers les Estrées
Nous commençon s à trouver notre rythme; réveil à 6H, toilette, petit-déjeuner, préparation du sac, réserve d'eau et nous partons entre 7H30 -8H.
Nous marchons d'un bon pas; nous gérons notre parcours par des arrêts de 10mn toutes les heures afin de nous réhydrater et nous alimenter. Ce matin le chemin est bien, caillouteux mais sans plus. Il y a peu de route, quelques montées assez raides et assez longues, fatigantes mais tout se passe bien.
Aujourd'hui j'ai la pêche, je mène bon train. Nous passons de la haute Loire à la Lozère. La Haute Loire nous offrait des paysages assez jolis globalement, des gens sympathiques qui ont intégré le pèlerin dans leur vie quotidienne. La Lozère plus pauvre semble moins sympathique. Le chemin est clôturé de fils barbelés des 2 cotés, même les barrières sont doublement barricadées, Les villages sont déserts, les volets des maisons sont aux trois-quarts clos, il n'y a pas de vie. Ce n'est pas très accueillant, des panneaux d’interdiction d’accès à chaque maison ou fermes. Certes la vie doit y être plus difficile mais nous ressentons presque un malaise en traversant les hameaux.
Le soleil est aujourd'hui omniprésent, il fait très chaud. Nous traversons de jolis sous-bois ou coulent de nombreux petits ruisseaux. Nous nous arrêtons dans un petit bois et nous nous allongeons sur le tapis de mousse et d'herbe à l'ombre de grands sapins. Les Claude semblent souffrir. Claude B à une ampoule à un orteil, Claude D souffre d'un pied. Nous ralentissons l'allure, pour Claude B il faut essayer d'aller jusqu'au gite pour soigner l'ampoule parce que pratiquer un soin en cours de route est souvent plus handicapant que de continuer plus lentement. Quand à Claude D il continue plus lentement jusqu'au gite.
A 17H 30 nous arrivons au gite des Estrées. La construction semble très récente. L'on nous conduit au dortoir, 14 couchages. C'est effectivement presque neuf, bien réparti avec un espace sanitaire suffisant. Nous remarquons qu'il y a déjà quelques personnes installées, hommes et femmes. Nous choisissons notre lit, nous nous installons, prenons notre douche et allons faire notre lessive à l'extérieur. La soirée est très belle. Nous nous soignons, effectivement Claude B a une belle ampoule à l'orteil. Il faut la percer et mettre un Compeed. Une ex-infirmière voisine de Claude(Nous apprendrons plus tard qu’elle est de la région d’Angers) nous donne une aiguille stérile et je pratique l'opération délicate(sans anesthésie), un pansement et ca devrait aller. Quand à Claude D c'est son pied qui s'élargie par la chaleur et les jours de marche qui se trouve comprimé dans la chaussure. Il a le petit orteil gonflé et rouge, a surveiller. Le soleil est encore chaud, nos vêtements devraient sécher rapidement malgré qu'ils soient un peu tassé, il y en avait beaucoup d'épandus.
En attendant le repas nous nous offrons une bière artisanale locale, c'est une ambrée; bonne mais pas très fraiche. Le repas est pris dans une bonne ambiance, Au menu lentilles du Puy en salade, bourguignon pates, fromage, cornet de glace et le pichet de vin du pays et de l'eau. Nous montons vers 21H. Nous avons une petite appréhension du dortoir. Allons-nous dormir? Y aura- t- il des ronflements? Assez rapidement nous nous endormons dans le calme.