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31 Aout 2011Montlauzun – Moissac 31 Km Dénivelé +6000 -600
La nuit a été très moyenne tant pour moi que pour Claude D, a minuit nous ne dormions pas. Moi j’avais trouvé un petit livre, en français, qui m’a passionné je n’ai pu arrêter la lecture qu’a la fin. L’histoire d’une fille qui, un jour, dit un petit mensonge et qui toute son adolescence et le début de sa vie d’adulte est cataloguée comme une menteuse. La fin de l’histoire, un carnage, son compagnon croit à un mensonge alors que ce n’en était pas un. Claude D lisait quand j’ai posé le livre ; j’ai du m’endormir peu après.
Ce matin petit déjeuner traditionnel en compagnie de Marie. Les propriétaires transporteront nos sacs à Moissac. C’est avec un petit sac tout léger contenant une bouteille d’eau, quelques produits de premiers soins et nos papiers que nous partons sur le chemin à 7H50. Marie était partie depuis un petit moment. Nous empruntons des chemins et routes qui traversent la compagne légèrement vallonnée. Il fait beau, le soleil n’est pas encore au zénith mais il fait chaud. Vers 9H nous apercevons le village médiéval de Lauzerte perché sur un monticule. Pour y arriver, nous devons franchir une grande descente dans un chemin de terre, il y a des marches et une corde qui sert de main courante, heureusement qu’il n’a pas plu le sol n’est pas glissant. Nous traversons des champs de sorgho (je pense), ces plantes hautes avec des fleurs d’un rouge bordeaux. Au détour du chemin, un pré dans lequel sont disposés plusieurs statues faites de matériaux de récupérations. Comme la barrière est ouverte nous entrons pour les contempler de près et Claude D les prend en photos.
Nous grimpons à Lauzerte, la montée est assez courte mais raide. Le village se compose d’une grande place presque carrée entourée de maisons, commerces dont un coté avec des arcades et une église avec une tour de garde constituant un autre coté. Nous retrouvons Marie sur la place qui prenait quelques notes sur le village. Nous visitons l’église et nous nous séparons à l’intérieur ; chacun s’attardant devant des objets, des architectures différents. Ne voyant plus Claude D, je sors. Je ne l’aperçois pas sur la place, je commence le chemin. Je demande à Marie qui était devant moi si elle l’avait aperçu mais non. Je reviens sur la place et la je vois Claude D sortir tranquillement de l’église.
Nous reprenons le chemin, nous essayons de marcher d’un bon pas jusqu’à Dufort-Lacapelette pour pouvoir nous approvisionner pour le déjeuner. En cours de route, sur le chemin une table avec différents fruits sont à la disposition des pèlerins, nous prenons un melon, quelques prunes et un peu de raisin ; nous laissons une pièce dans la tirelire pour ces fruits locaux.
Cette pratique de laisser des fruits à disposition des pèlerins, voir du café ou autres boissons, se rencontre assez souvent. Nous faisons nos courses vers 12H30 dans une boulangerie-épicerie et décidons d’aller dans un gite à St Martin, 2,5 km, ou nous pouvons pique-niquer. La petite montée est pénible et le soleil tape. Nous dépassons une pèlerine qui marche assez lentement, nous la retrouverons au gite. Une dame nous accueille, nous nous installons autour d’une table sous des arbres après que nous nous soyons déchaussés. La pèlerine arrive, nous lui proposons de s’installer avec nous. Nous déjeunons tout en discutant. Quand nous avons presque fini, un homme vient nous voir. Il se présente comme étant le propriétaire de ce gite, gite d’une trentaine de chambres dont certaines en suite. Il y a une piscine et un grand terrain. Il passe un long moment avec nous à discuter et plaisanter, c’est un provençal très bavard. Ce fut un très bon moment. Nous le quittons vers 14H30. Il nous reste une dizaine de km pour rejoindre Moissac. Le chemin est assez facile mais nous marchons d’un bon train afin de ne pas arriver trop tard, nous distançons rapidement notre compagne de chemin. C’est à 17H que nous arrivons au panneau Moissac. La ville est étendue, il nous faut un bon bout de temps pour arriver dans le centre. Ne voyant pas d’indication pour l’ancien carmel, nous demandons notre chemin mais sans succès. Claude D profite des magasins du centre ville pour se procurer un bâton. Le commerçant nous indique le chemin. Nous passons devant l’imposante abbatiale. Nous y entrons et la visitons. C’est à 18H15 que nous entrons dans l’ancien carmel, notre gite. Nous récupérons nos sacs. Les accueillantes nous montrent notre chambre à l’étage. Elle est propre mais petite. Les sanitaires sont à quelques pas. Nous nous inscrivons pour une séance de réflexologie. Claude B arrivera vers 19H15. Nous prévenons les hospitaliers que nous aurons du retard pour le diner. Nous descendons tous les trois à 19H30 pour le repas, une trentaine de pèlerins étaient assis autour d’une table sous les arcades. Ils nous avaient attendus. Nous nous trouvons à coté de canadiens et de suisses. Le repas est simple mais copieux. Nous ne nous attardons pas trop car il y a du travail montage du chariot de Claude B, lessive, prévoir les gites pour les prochaines journées, etc. Claude B nous racontera ses vacances sur le chemin, nous essayons de dormir mais c’est assez bruyant, il y a beaucoup de trains qui passent pas très loin. Avec le manque d’espace et la chaleur nous avons laissé la fenêtre ouverte.
