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14 Septembre OPEDROUZO /SANTIAGO 21 Kms

Levé 1/2h plus tard. Nuit un peu mouvementée, je me suis levé plusieurs fois pour aller aux toilettes et j’ai eu mal aux pieds. Nous avons pris le petit déjeuner dans le même restaurant que le diner d’hier soir. C’était un très bon petit dejeuner. Très copieux. Nous partons sur un chemin assez vallonné dans les bois, encore beaucoup d’eucalyptus. Ce matin il n’y a pas beaucoup de pèlerins, a peu près comme il y a 4/5 jours. Nous apercevons Santiago, les faubourgs, les quartiers, c’est semble-t-il une ville très étendu. Mais nous sommes encore à 4 ou 5 kms de la vieille ville. Après être passé devant des statues du chemin, nous entrons dans une zone commerciale et industrielle avant de voir des habitations et petits magasins. Il y en a pas mal à louer ou même à vendre. Nous passons devant l’hôtel que nous avons retenu. Nous pensions être arrivés dans la vielle ville mais il reste 2 kms. A l’entrée de la ville comme nous parlions français, une femme blonde vient nous voir et nous demande si nous arrivons et si nous cherchions la Cathédrale. Elle nous y conduit et nous demande de marcher plus vite car il va y avoir la messe de midi, celle des pélerins, elle est très particulière. Nous faisons les 500m restant au pas de course, mais la porte principale était déjà fermée. Nous nous pressons pour accéder par une porte latérale. Il n’y a plus de places assises, nous suivons donc l’office debout. ClaudeB s’assoie sur le socle d’un pilier, la messe commence. C’est assez particulier, tous les pèlerins, beaucoup de religieuses et une dizaine de prêtes pour célébrer la messe. Nous avons eu la chance de voir l’utilisation de l’encensoir qui se balance de chaque coté de la nef, le botafuméro. Cette opération n’est possible que s’il arrive à récolter 300€ de dons. Il est suspendu au bout d’une corde enroulée sur un mécanisme qui permet de le faire balancer. Cinq hommes sont nécessaires pour le mouvoir. Il peut contenir 30kg de charbon et 5 kg d’encens. A l a fin de l’office nous allons visiter le tombeau de St Jaques, et nous passons par un escalier pour pouvoir toucher sa statue. Cette messe fut pour nous un moment exceptionnel, magique.

A la sortie de la messe nous traversons la grande place pour aller au centre du pèlerin pour aller chercher notre Compostella. Il y a une file d’attente importante, mais finalement cela va assez vite. En 1/2h nous obtenons notre document. Nous revenons sur la grande place pour poser pour la photo. Autour de cette place il y a bien sur la magnifique et imposante cathédrale, en face la mairie, sur la droite un joli bâtiment transformé en Parador (hôtel de luxe) et sur la gauche la maison de Diocèse. Nous cherchons un endroit pour déjeuner, il est 14h. L’on nous indique qu’au Parador ils servent des repas pèlerins. En fait ce sont les 10 premiers arrivés le midi et le soir et il faut faire la queue plus d’une heure. De toute façon il est trop tard. Finalement nous trouvons un petit restaurant pas loin. Joan, sur les conseils de Geneviève la femme blonde, a eu une chambre au séminaire Mayor juste à coté de la cathédrale, un endroit prestigieux qui a conservé des chambres pour les pèlerins. C’est idéalement placé et très abordable.

Nous allons maintenant à notre hôtel qui est à 2 kms du centre. Nous nous reverrons ce soir pour diner. L’hôtel est correct, trois lits dans une pièce de 12m2, c’est un peu juste mais pour des pélerins c’est bien. Nous retrouvons Joan et Geneviève. Elles nous font visiter leur chambre. C’est petit mais confortable, avec tout ce qu’il faut toilette et douche. Sans doute les anciennes chambres des séminaristes? Dans l’office commun l’on peut prendre le petit déjeuner international pour 5€, nous y viendront le lendemain. Nous dinons chez Manolo, le restaurant réputé que beaucoup de pèlerins connaissent ou devraient connaître. C’est bon, copieux et sans surprise, le service est très efficace. Le soir nous profitons un peu des musiciens des rues et sous un porche de la cathédrale des joueurs de binious et bombardes enchainent les morceaux. C’est la Bretagne en Espagne. Enfin entendre cette musique toute la journée, c’est fatiguant. C’est vers 23h que nous regagnons notre hôtel par le bus.

Notre projet le Puy en Velay Santiago est terminé, nous avons un peu de mal à réaliser. Nous allons poursuivre jusqu’au Cap Finisterre, encore quelques jours de marche, mais l’esprit ne sera plus tout à fait le même.