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27 Aout BURGOS – HONTANAS 31,1kms
Il est environ 17h, Nous partons d’Asnières avec Claude D arrivé de la veille de Chambéry. Récupération de Claude B sur le quai du métro à Clichy. Moment de retrouvaille chaleureux et plein d’émotions. Direction la gare de Lyon, via St Lazare, puis marche a pied jusqu'à la gare d’Austerlitz. Nous avons largement le temps pour acheter quelques revues en attendant notre train qui doit partir à 18h10. Une demi-heure avant le départ notre train est annoncé, nous prenons nos sacs et nous nous dirigeons vers notre compartiment. Ce un train espagnol est assez moderne comparé à nos trains couchettes des années 2000. Il nous mènera à Burgos pour une arrivée à 5h21. Nous nous installons dans un compartiment presque luxueux, avec 2 banquettes qui seront transformées en couchettes vers 21h. Un étudiant Français qui fait ses études à Madrid, va partager cet espace assez restreint.
Nous pique-niquons dans le compartiment des casse-croutes que nous avions prévu pour le diner. Premiers moments de convivialité et de partage. L’espace est réduit et l’étudiant français qui partait pour un an avec beaucoup de bagages, nous oblige à nous réorganiser. Il a fallut composer pour caser les sacs à dos. La compagnie des trains fait bien les choses : draps, serviettes et nécessaire de toilettes étaient fournis, sans oublier les indispensables bouchons d’oreilles qui sont bien nécessaires. La nuit fut bonne pour certains et presque blanche pour d’autres. Le train était assez remuant sur certains passages. Réveil à 4h45 par le responsable du wagon. Petite toilette avec un accès difficile à l’unique lavabo. Dans la gare de Burgos, très moderne, nous avons fait un petit complément de toilette, rempli les gourdes avant de prendre un taxi qui nous déposera 10mn plus tard au pied de la majestueuse Cathédrale. Nous commençons à marcher dans les rues vides. Une demi-heure plus tard nous trouvons un café ouvert ou nous prenons un petit déjeuner frugal pendant que Claude B monte son chariot. Un pèlerin Belge flamand que nous avions croisé dans le train était déjà au bar. Il commence le chemin comme nous, nous faisons un bout de chemin ensemble.
Nous traversons la ville, les faubourgs et arrivons rapidement dans la campagne. Le chemin est très bien fléché. Vers 9h, première pause d’une 1/2h pour regarder la carte afin de trouver un village ou nous pourrions nous ravitailler pour le repas du midi. C’est à Hornillos del Camino que nous avons prévu de nous arrêter pour faire nos courses, c’est le seul village ou nous pouvons faire des courses avant midi. Le chemin est plutôt facile, vallonné mais pas de difficultés. Nous arrivons au village vers 11h30, il commence à faire chaud. Nous achetons quelques provisions pour le déjeuner et nous repartons. Après quelques mètre parcouru, Claude B a un malaise, il se sent vidé, sans force et sa vue devient trouble. Sans doute une crise d’hypoglycémie, nous avons peu mangé depuis la veille. Claude B est obligé de s’allonger sur un banc à l’ombre. Nous lui donnons des céréales et après une demi-heure de repos il va mieux mais ce n’est pas la grande forme. Nous repartons tranquillement à la recherche d’un coin ombragé pour déjeuner. Nous marchons sur un chemin assez caillouteux et vallonné. Il y a beaucoup de buissons mais pas d’arbres à l’horizon. C’est seulement après 1 heure de marche que nous trouvons un buisson et petit arbre qui nous procure un peu d’ombre mais il faut se serrer. Nous déjeunons rapidement car l’endroit sert de commodités et, avec la chaleur, il y a de mauvaises odeurs. Nous sommes déjà sur le plateau de la Meseta, et le soleil commence à cogner. Depuis Burgos nous avons rencontré beaucoup de pèlerins. Claude B va un peu mieux, mais se sent un peu faible surtout dans les montées ou il peine vraiment. Claude D doit lui prendre le chariot pour le soulager et avance d’un bon pas devant nous. Quant à moi je reste à coté de Claude B qui progresse lentement. Nous n’avons pas de contraintes d’horaire, nous avions réservé nos places dans un gite. Nous marchons face au vent chaud, qui nous donne malgré tout un peu d’air mais nous ralenti et nous oblige à faire des efforts supplémentaires. Il faut gérer au mieux nos réserves d’eau. Ce vent d’ouest, nous l’auront pendant plusieurs jours. Comble de malchance pour Claude B, un des bâtons du chariot casse. Le même problème qu’avait eu Claude D en juillet sur le chemin vers Burgos. Je suis bien inspiré, et en regardant de près le bâton cassé, il me vient l’idée de consolider l’ensemble avec de la ficelle, matériau que j’ai dans une poche. La réparation de fortune s’avère efficace et nous reprenons le chemin sur 8 à 9kms pour atteindre le gite ou nous essaierons de consolider le bâton. La Meseta est un plateau entre 800 et 900m d’altitude avec peu de végétation, quelques champs de céréales, pas de bétail, des pierres et encore des pierres, beaucoup de buissons épineux et très peu d’arbres. Nous arrivons à Hontanas vers 16heures, fin d’une étape longue de 31,1kms et pleine d’imprévus. Le Chariot tient et Claude B malgré la fatigue a retrouvé une petite forme. Hontanas est niché dans un creux, nous y arrivons par une belle descente. N’ayant pas mis ma genouillère, j’ai commencé à souffrir du genou droit ; les 300m de descente ont été pénible et long. Sur le plat cela allait mieux. C’est notre premier gite que nous découvrons. Il semble bien aménagé. Nous sommes dans un dortoir de 11 places. Arrivé dans les premiers, nous pouvons choisir les lits du bas, plus accessibles la nuit pour nos levées nocturnes..
Ensuite il faut mettre en route la mécanique quotidienne : douche, lessive, rangement du sac, soins, point pour le parcours du lendemain et réservation d’un prochain gite. Après ces préoccupations ménagères, petit tour dans le village, Nous rencontrons beaucoup de pèlerins en visite comme nous. Vers 19h Nous partageons avec d’autres pèlerins un bon repas, Nous n’avons pas trouvé de point pour réparer le chariot, nous allons donc continuer ainsi.Claude B s'est refait une santé.