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11 Septembre : Lichos - Ostobat 25 Km Dénivelé +400 -350
Ce matin il y a de l’attente pour la salle d’eau et les toilettes. Nous partons à 7H15, le temps est doux mais nuageux. A Arroué nous voulions faire les courses mais l’épicerie-boulangerie ouvre à 10H30, nous verrons plus loin. Nous sommes une dizaine de pèlerins à traverser ce village. Dans une ferme des ouvriers s’affairent autour de machines agricoles que je découvre, ce sont des machines pour l’ensilage du mais. Plus loin nous optons pour la variante de l’escargot Uhart-Mixte, elle nous fait éviter une grande boucle par la stèle de Gibraltar et un sanctuaire; monuments qui se trouvent sur une butte. Il faut encore ménager le pied de Claude D. Les informations que nous avions eues au gite précédent ont également pesé dans cette décision ; nous devrions trouver un charmant petit relais avec un patron très sympathique. Nous suivons le fléchage de l’escargot, nous traversons la campagne bien souvent sur des chemins de terre ce qui est agréable pour marcher d’autant que le soleil est bien présent. Nous arrivons au relais à 11H20 ; il est situé sur le bord d’une nationale et il y a un très beau fronton presque en face. Une personne vient nous accueillir avec une carafe d’eau et des verres, c’est le patron.
Nous discutons quelques minutes. D’autres pèlerins de connaissances arrivent ; certains ne prennent qu’un verre mais d’autres s’installent pour plus longtemps. Nous pensons passer un petit moment, l’endroit et le personnel sont très sympathiques ; nous nous mettons à l’aise, enlevons nos chaussures de marche pour prendre nos chaussures légères. Claude B a les pieds couverts de pansements. Nous demandons au patron ce qu’il peut nous proposer pour le déjeuner, il nous vante une piperade (plat typique de la région) pour 5€. Nous en commandons 3. En attendant c’est une séance de photos entre les pèlerins. La piperade arrive, c’est encore mieux que ce qu’il nous avait dit ; 2 tranches de jambon de pays, de la saucisse et les légumes tomate poivrons oignons et même de l’œuf. Nous nous régalons. Le patron emmène Claude D à la stèle de Gibraltar, avec Claude B nous nous reposons. Notre repos est de courte durée, a peine 10mn après le départ ils reviennent ; ce n’était pas loin et il n’y a pas grand-chose à voir. Nous sommes à 7Km d’Ostobat ; il est 14H il faut repartir. La sortie du village est difficile, il y a une montée de 300/400m mais très pentue. A près un bon repas et plus de 2H30 de repos les muscles sont un peu refroidis et nous regrettons presque la mousse au chocolat du dessert. A quelques km il y a un vieux petit village avec une église très ancienne qu’il est recommandé de visiter. La porte grille est fermée, le gardien est absent.
A travers les barreaux nous découvrons de nombreux icones et ex-voto. L’église est petite mais richement dotée d’ornements religieux. Nous patientons 10mn et comme le gardien ne revient pas nous repartons. Je reçois un appel des bretons qui sont à St Jean Pied de Port au gite chez Lopépé. Nous devrions nous retrouver là-bas le 12 au soir. Le chemin se passe sans encombre. A 500m d’Ostobat nous devons prendre un chemin qui nous fera arriver dans la ville basse d’Ostobat. L’entrée de ce chemin est matérialisée par une borne très ancienne avec la croix et de l’écriture basque. Le chemin est boueux et pierreux, il y a des flaques d’eau qui stagne. La ville d’Ostabat comprend une partie basse et une partie haute, si aujourd’hui il n’y a plus de différence au niveau des habitants, autrefois la partie basse était réservée aux pèlerins et ouvriers alors que la partie haute était réservée aux seigneurs et gens aisés. Ostobat est la ville de convergence des chemins du Puy, de Vézelay et de Tours. Il y a quelques siècles, Ostobat comprenait 2 hôpitaux et des maisons de repos pour les pèlerins mais aussi des hôtels et de nombreux commerces dans la partie haute. Aujourd’hui il y a bien 2 gites pour les pèlerins mais il ne subsiste qu’un commerce qui fait boulangerie-épicerie-bar-restaurant et hôtel. Ce soir nous devons faire la cuisine dans notre gite ; nous serons 6 ou sept à faire la cuisine. Je vais avec Claude D faire des courses pour le diner. Pour passer de la partie basse à la partie haute il y a, juste à coté du gite, une cote d’un dénivelé de 15m sur 50-60m de route. Le village, surtout du haut, est très typique basque très propre avec les peintures rouges ou vertes. C’est une ville, de moins de 200 âmes, mais qui est chargée d’histoire. Après le repas nous discutons une demie heure avec un personnage coiffé d’un béret basque sur la vie du village d’autrefois et d’aujourd’hui. Nous regagnons notre chambre de 4 lits, un pèlerin venant du chemin de Tours passera la nuit avec nous.