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2 Septembre 2011 St Antoine de Carraz – Lectoure 30 Km Dénivelé +450 -350
Il y a eu un orage dans la nuit mais nous n’avons rien entendu, le sol est un peu humide. Départ à 7H45. A quelques kilomètres, il y a une petite cabane sur le bord de la route. C’est un endroit ou des gens ont mis des fruits à disposition des pèlerins. Malheureusement avec la chaleur et l’orage de cette nuit, il y avait des melons qui ont tournés ; les fruits frais n’ont pas encore été apportés. Nous traversons le village de Flamarens. Il y a des murs et un morceau de toit d’une église en ruine. Celles-ci ont été ouvragées afin que le délabrement ne continue pas. L’emplacement sert de terrasse d’un café. A coté, il y a un beau château mais c’est une propriété privée qui est bien entretenue. Le village est très ancien, il y a des maisons avec des murs obliques au bord des petites rues.
Dans le village de Miradoux nous faisons une halte pour acheter le déjeuner de ce midi, chez Casino. Il fait très chaud. Les belges arrivent, ils vont directement à la terrasse d’un café. Nous en profitons pour manger une barre de céréale et boire. A 800m à la sortie du village, Claude D s’aperçoit qu’il a oublié sa gourde, elle doit être sur la fontaine. Il dépose son sac et repart la chercher. Son absence a été assez courte, il a croisé un automobiliste qui l’a emmené et ramené ; il a retrouvé sa gourde. Nous repartons, nous laissons le bitume pour un chemin qui monte légèrement. Nous marchons longtemps avant de trouver un coin pour déjeuner. Chemin faisant nous avons fait provision de figues. Un grand figuier trônait sur le bord d’un chemin, il était chargé de fruits, petits mais murs à point et très bons. Finalement nous nous arrêtons en lisière d’un petit bois dans un champ de tournesol. Nous sommes à l’ombre. Un couple de pèlerins déjeunait à cet endroit. Nous nous sommes mis à l’aise, avons fait sécher nos vêtements gorgés de transpiration. Claude B prête le chariot à Claude D. Il faut régler le harnais et c’est sous un soleil brulant que nous repartons. Les deux femmes suisses et le couple de canadiens, que nous avions comme voisins de table à Moissac, viennent de passer. Ils se sont arrêtés un peu plus loin à l’ombre d’une haie. Quand nous arrivons à leur niveau, ils nous font une haie d’honneur avec leurs bâtons ; nous prenons une photo de cet instant magique du chemin.
Nous marchons sur des chemins de campagne, plutôt herbeux avec quelquefois des passages de roues de tracteurs ou autres machines agricoles. C’est dans l’un de ces trous que le chariot s’est cassé : Claude D n’aura fait que 2 ou trois kilomètres. C’est un rivet pop qui à cassé. Nous le démontons et répartissons les pièces dans les sacs à dos. Claude B va regouter au plaisir du sac à dos. Nous marchons longuement à découvert sous le soleil, il fait très chaud. Nos réserves d’eau s’épuisent. Nous arrivons au bord d’une nationale, de l’autre coté de la route il y a des maisons et nous apercevons Lectoure. Nous entrons dans une maison pour demander de l’eau, c’est une personne d’un certain âge qui nous accueille. Il nous rempli nos gourde d’eau fraiche, nous informe sur le chemin. Il y aura le plateau à traverser, une descente et une montée soit environ 5 km. Nous discutons avec notre fournisseur d’eau, il est surpris que l’on boive beaucoup d’eau. Il est d’origine bretonne et dans sa jeunesse il travaillait dans les champs et malgré la chaleur il ne buvait qu’au moment des repas. Faut il boire souvent ou non ? Le plateau et la descente avec Lectoure en ligne de mire se passe rapidement et sans problèmes. La montée est assez raide, sur du bitume et en plein soleil. C’est dur. Nous faisons une petite halte devant un cimetière. Pour repartir c’est toujours de la montée, heureusement nous arrivons dans la ville. Nous allons jusqu'à une place qui est la place principale avec une statue du maréchal Lannes. Il y a un plan, nous cherchons notre gite. Il doit être à 1km. Nous partons dans la direction, en cours de route nous croisons une jeune fille d’une douzaine d’années et nous lui demandons la rue de notre gite. Elle nous dit qu’elle habite dans cette rue et que nous pouvons la suivre. Nous marchons un bon moment, la rue descend. Elle arrive chez elle, nous ne voyons pas le numéro correspondant au gite. Une automobiliste nous informe que nous somme bien dans la rue mais qu’elle ne connaît pas le numéro. Nous appelons le gite, nous sommes bien plus loin. Il faut remonter presque la moitié du chemin et redescendre par une route qui part en Y. En fait il y a eu des travaux et les panneaux ne sont pas remis, de plus la route du gite s’arrête et repart après un petit bosquet. Enfin nous sommes arrivés, nous sommes accueillis avec des boissons fraiches. Le garage est transformé en chambre de 3 lits avec sanitaires, c’est bien. La propriétaire nous propose de nous faire une lessive ; nous ne refusons pas. Elle est seule, son mari est parti en randonnée. Il faut faire les courses pour le déjeuner de demain car il n’y aura pas d’épicerie sur le chemin. J’accompagne Claude D, nous allons à un supermarché à un bon kilomètre. Nous trouvons une voiture qui nous ramène dans le centre ville assez proche du gite. Nous visitons autour de la place de l’église et rencontrons quelques pèlerins de connaissance. Nous rentrons par un chemin longeant le parc derrière la cathédrale ou se trouve des remparts et la fontaine de Diane, monument romain. Nous passons devant l’ancienne tannerie royale. Au gite Claude B a essayé de réparer son chariot, mais il lui faudrait des outils. Le propriétaire lui en donnera dès son arrivée de randonnée. Le diner est assez typique de la région, soupe, grillade, fromage et glace. Le mari arrive vers 20H30. Après les présentations, il nous apporte quelques outils pour bricoler le chariot. Pendant ce temps nous discutons du chemin, surtout de l’Espagne pendant plus d’une heure. Il l’a fait plusieurs fois, il nous a enlevé nos doutes que nous avions vis-à-vis de cette partie. Le chariot est réparé et nous terminons la soirée avec un petit armagnac.